Philippe me met tout de suite dans le
bain en m'annoncant « Allez, aujourd'hui, tu fais le décollage
tout seul, je suis juste là pour corriger si besoin ! » .
Bon, d'accord !!
On prend donc la check-list et c'est parti pour les vérifications d'usage. « FoxIndia Papa Bonjour ! 2 personnes à bord d'un DR400 à Dassault Breguet pour un vol local avec information delta ! ». La tour me donne l'autorisation de me mettre au point d'arrêt. J'emmène donc mon petit avion en bout de piste. « Fox India Papa au point d'arrêt 34 ! » La tour de contrôle me répond alors un message inhabituel long comme le bras et ma réponse mal assurée n'échappe pas à Philippe. « Qu'est ce que la tour
On prend donc la check-list et c'est parti pour les vérifications d'usage. « FoxIndia Papa Bonjour ! 2 personnes à bord d'un DR400 à Dassault Breguet pour un vol local avec information delta ! ». La tour me donne l'autorisation de me mettre au point d'arrêt. J'emmène donc mon petit avion en bout de piste. « Fox India Papa au point d'arrêt 34 ! » La tour de contrôle me répond alors un message inhabituel long comme le bras et ma réponse mal assurée n'échappe pas à Philippe. « Qu'est ce que la tour
t'a annoncé ? ». Aucune
idée !!! Bon, la radio ca va, quand il n'y a rien
d'exceptionnel, mais sinon, je suis encore tout perdu... Il
s'agissait simplement d'une modification des conditions météo, en
l'occurrence la force du vent depuis l'information delta... Philippe
me donne donc la traduction et je décolle...
Des le décollage, je prends en main l'avion bien mieux que d'habitude, malgré le vent. J'arrive à conserver la vitesse constante en jouant correctement sur le manche. De même, je me repère beaucoup mieux par rapport aux autoroutes, aux points, aux voies ferrées... C'est assez bizarre, mais j'ai nettement constaté une différence avec les leçons précédentes, même s'il n'y rien de nouveau... Nous quittons lasbordes et passons sur le secteur d'Albi. Philippe demande alors à Albi l'autorisation de monter un peu plus haut qui lui est accordée : nous voilà donc juste en dessous des nuages.
Lors d'une des leçons précédentes, aux hasards de la météo, j'avais pu profiter du spectacle du survol des nuages. Cette fois ci, j'ai pu profiter de celui du sous-vol des nuages. C'est un spectacle assez surprenant. Voir les nuages d'aussi près et se déplacer aussi vite à côté d'eux est vraiment exceptionnel ! Ceci étant voler sous les nuages produit des effets d'aspirations assez surprenants...
Des le décollage, je prends en main l'avion bien mieux que d'habitude, malgré le vent. J'arrive à conserver la vitesse constante en jouant correctement sur le manche. De même, je me repère beaucoup mieux par rapport aux autoroutes, aux points, aux voies ferrées... C'est assez bizarre, mais j'ai nettement constaté une différence avec les leçons précédentes, même s'il n'y rien de nouveau... Nous quittons lasbordes et passons sur le secteur d'Albi. Philippe demande alors à Albi l'autorisation de monter un peu plus haut qui lui est accordée : nous voilà donc juste en dessous des nuages.
Lors d'une des leçons précédentes, aux hasards de la météo, j'avais pu profiter du spectacle du survol des nuages. Cette fois ci, j'ai pu profiter de celui du sous-vol des nuages. C'est un spectacle assez surprenant. Voir les nuages d'aussi près et se déplacer aussi vite à côté d'eux est vraiment exceptionnel ! Ceci étant voler sous les nuages produit des effets d'aspirations assez surprenants...
Nous entamons donc la leçon du jour,
Philippe me fait la démonstration de la théorie : en gardant
une assiette horizontale, l'avion perd effectivement de l'altitude :
400 pieds soit 120 mètres sur un simple virage !!! Le pire
c'est que l'on ne s'en rend pas compte ! Je prends donc les
commandes et tente de réaliser des virages en
pallier. En permanence, mon regard oscille entre la ligne d'horizon, le variomètre et l'altimètre qui ne doivent pas bouger.
L'exercice n'est pas très difficile et je m'en sors plutôt bien.
Viennent ensuite les exercices en
montée. Même chose : on conserve toujours un œil dehors, plus
un œil sur le variomètre et l'altimètre pour vérifier que tout
se passe bien. A cela s'ajoute la surveillance de l'horizon
artificiel pour s'assurer que l'inclinaison n'est pas trop grande sous peine de ne plus voir le variomètre dans le positif !
L'essentiel de la leçon a en fait
porté sur les virages en descente, dits « engagés ».
Ils sont de loin les plus critiques et les plus difficiles. Il n'y a
pas plus de choses à surveiller que pour les autres types de virage,
mais la vitesse doit absolument rester constante sous peine de la
voir s'emballer et de ne plus pouvoir contrôler normalement l'avion.
Ansi, l'attention doit être focalisée, (mais pas trop!) sur
l'anémomètre et agir en conséquence sur le manche. Si la vitesse
augmente, on doit tirer sur le manche pour ralentir l'avion. Cela n'a
pas raté, première tentative, c'est l'échec !! Je ne suis pas assez
réactif sur le manche, l'avion prend de la vitesse et effectivement,
l'effort à fournir pour tirer le manche vers moi est de plus en plus
dur ! C'est assez surprenant d'ailleurs. Les commandes
d'habitude assez souples deviennent alors très résistantes !!
Philippe rectifie tout de suite le tire avec un petit sourire qui ne
m'a pas échappé... Deuxième tentative, c'est mieux ! J'ai
bien compris l'importance de la chose !!! L'heure de rentrer
approche et nous procédons au retour vers le terrain en effectuant
des virages engagés à 180 degrés, comme si on descendait un col
de montagne en voiture !
Avant d'entrer dans le circuit
d'atterrissage Philippe me montre les différents éléments /
repères à prendre en compte et là encore, tout me semble beaucoup
plus clair qu'avant !!! Philippe me donne les différentes
instructions et l'avion se pose gentiment sur la piste...
Au delà de l'objet de cette leçon,
c'est la première fois que je me suis senti aussi détendu, et
serein devant les commandes. J'ai réussi à gérer pas mal de
paramètres en même temps tout en gardant la concentration
nécessaire jusqu'à la fin du vol. Cela m'a également fait prendre conscience
de l'importance d'être détendu pour agir dans de bonnes conditions de
vols. Enfin, c'est véritablement la première leçon où j'ai été acteur
du vol, et non plus simple exécutant des commandes données par mon
instructeur, excepté pour l'atterrissage qui reste encore assez flou. Malgré le peu d'heures de vol que j'ai derrière moi,
ca y est, je commence à sentir l'avion, son comportement et les
principes de bases du pilotage !!!
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