mardi 14 août 2012

Leçons 13 à 18 : Tours de piste en intraveineuse

L'objet principale de la semaine, aura été l'atterrissage. Cette étape nécessite beaucoup de pratique, et un série de vols intensive comme cette semaine de vancances est l'occasion idéale !

Ainsi, trois leçons ont eu un seul et unique but : me faire réaliser un tour de piste au complet avec le moins d'aide possible de Philippe, que ce soit pour les manœuvres de pilotage, ou pour la gestion des messages radio.

Le tour de piste est l'étape préliminaire à l'atterrissage sur un aérodrome. Ce gros « carrefour giratoire », indique à chaque avion le circuit à réaliser avant de se poser. Sans cette étape, tous les avions arriveraient tous en même temps de diverses directions... Ainsi, chaque aérodrome dispose d'un tour de piste qui lui est propre (altitude obligatoire, villages à ne pas survoler, etc...) Il est donc impératif d'avoir les bons repères pour passer aux bons endroits. Concernant nos exercices quotidiens, il s'est agit de décoller de l'aérodrome en montée initiale, de faire un premier virage pour passer en vent traversier, un deuxième virage pour en vent arrière, un troisième virage pour être en étape de base, et enfin un quatrième virage à 90 degrés pour se retrouver face à la piste pour l'approche finale. Une fois l'avion sur la piste, on remet les gaz à fond pour repartir et on recommence... Un gros manège pour adulte en somme ! Quand un avion arrive, il prend sa place dans le manège et descend dès qu'il a fait un tour !

Les grandes étapes d'un tour de piste

A raison de 7-8 minutes par tour de piste, les deux premières journées se seront donc soldées, par 7 tours de piste chacune, donc 7 atterrissages. Au fur et à mesure des répétitions j'ai pris conscience d'acquérir tous les jours un peu plus de choses, de comprendre un point de plus, de résoudre un problème de la veille, etc... J'ai notamment acquis des repères visuels beaucoup plus précis, permettant de reconnaître la campagne autour de l’aérodrome et donc de mieux me repérer. J'ai également complètement acquis les messages radio, tant en contenu qu'en timing.

La dernière de ces trois journées à thème aura été la plus courte, et la plus mauvaise, mais non pas la moins formatrice : seulement 49 minutes de vol pour 5 tours de piste. En cause : ce que mon livre théorique appelle « les facteurs humains ». Même si depuis le début de mon apprentissage, toutes les heures n'ont pas été aussi efficaces les unes que les autres, celle-ci a été un festivals d'erreurs ! Oubli de la clé dans le coffre fort, mauvais messages radio au mauvais moment, oubli de certaines actions, etc... Si bien Philippe, fini par me dire « Bon allez on rentre ! ». Effectivement, ce n'était pas le jour. L'apothéose aura lieu dans le hangar, lorsque je me mettrai à laver... le mauvais avion !!! Cette expérience donne à Philippe l'occasion d'illustrer l'importance des facteurs humains, trop souvent négligés selon lui. Il m'explique également que même les évènements positifs, provoquant des émotions agréables, souvent interprétées comme signe de bonne forme, mettent en fait inconsciemment à mal la concentration. « Il doit y avoir quelque chose qui t'a perturbé... » me dit Philippe. Ce n'est finalement qu'en rentrant, en racontant cette épisode à Lucie, qu'elle-même me donnera la clé du mystère : probablement notre rendez-vous du matin-même rue d'Alsace Lorraine... Une fois de plus Philippe avait vu juste !!!!!

Les 2 heures suivantes, ont été centrées sur l'ébauche de la procédure d'IVV : interruption volontaire de vol. Il s'agit de la procédure par laquelle on prend la décision de ne pas poursuivre le vol mais au contraire de se poser dès que possible, le plus souvent dans un champ (pour cause de panne radio, mauvaises conditions météo, manque d'essence...). Ces deux heures ont donc été consacrées aux différents critères à prendre en considération lors du choix du champs improvisé aérodrome, ainsi qu'à la prise de repères autour du terrain choisi pour se poser correctement malgré tout.

Enfin, la dernière heure aura porté sur l'influence du poids sur différents paramètres tels que la durée du décollage, le taux de montée, la vitesse de décrochage, etc...

Finalement, cette semaine aura surtout été un stage intensif visant principalement à appréhender la phase d'atterrissage. Avoir un tel sujet, sur plusieurs jours de suite, au cous de la même semaine, m'aura clairement permis de progresser plus vite, et surtout, de mesurer grandement les progrès réalisés. Enfin, c'est surtout une étape incontournable avant le lâcher, dont Philippe à commencer à me parler... A quand ce que beaucoup de pilotes qualifient souvent de plus vieux et de meilleur souvenir ????

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