samedi 23 juin 2012

Leçon 10 : Les configurations en vol lent (pratique)


L'article théorique de la leçon d'aujourd'hui est très léger et le principe est finalement assez simple : configurer correctement la puissance de l'avion pour assurer un vol en palier aux vitesses spécifiques utilisées pendant l'atterrissage.

Dans la procédure d'atterrissage, l'avion survol d'abord la piste à contre sens sur le côté (la vent arrière), tourne ensuite à 90° pour être perpendiculaire à la piste, puis tourne une dernière fois à 90° pour se retrouver face à la piste pour l'atterrissage.
Histoire d'avoir une idée des vitesses, en croisière l'avion vole à 180-190 km/h, en vent arrière on réduira la vitesse à 150 km/h, et en finale, on ne sera « plus qu'à » 100-120 km/h...

Même si leçon du jour s'inscrit dans le programme normal de mon apprentissage, mon instructeur aura tout de même pris soin de choisir un sujet qui ne conduise pas à trop de turbulence, et pour cause : nous avons aujourd'hui un passager de marque : ma maman;)

En effet, même si elle n'est pas forcément très rassurée à l'idée de montée dans un tout petit avion piloté par son fils, je sens bien que l'envie n'est en pas moins forte ! Papa quant à lui, devra nous observer du ciel car seules 3 personnes peuvent monter à bord de ce petit DR400. Cela ne l'empêche de poser tout un tas de question à Philippe qui, de part sa passion et sa gentillesse, prend tout le temps de répondre donnant force détails... Qui sait la retraite approchant, peut-être s'agit-il aujourd'hui de sa première leçon, avant beaucoup d'autres !!!

Bien entendu, Philippe met maman en confiance, l'installe puis passe aux détails techniques en cas de mal de l'air, de malaise, etc... lui indiquant la présence du bien connu « sac à vomi » dans la petite poche !! Cela m'amuse à chaque fois : "ca rique rien, mais bon, au cas où, vous avez un sac! ;)"

Même si le temps n'est pas exceptionnel, les conditions minimales sont satisfaisantes et nous pouvons donc partir pour la leçon du jour. Malheureusement, le terrain n'est plus contrôlé à l'heure où nous partons, maman ne m'entendra donc pas déblatérer mes messages codés l'intention de la tour de contrôle ! Tant pis...

Une fois en vol, tout se passe plutôt bien, maman ne semble pas malade et les éléments naturels initialement pas très encourageant vont finalement faire honneur à ma passagère et lui montrant ses plus beaux ciels, bien que nuageux, et même la gratifier d'un petit arc en ciel !!! La campagne toulousaine n'est pas en reste et s'offre elle-aussi à nous : la Haute Garonne vue du ciel !

De mon côté, passagère ou pas, cela ne change grand chose. Les exercices que Philippe me proposent ne sont pas très compliqués et se déroulent sans accroc. De plus par égard à maman, ceux-là ne sont pas très impressionnants.

La petite surprise viendra finalement à l'atterrissage, puisque la pluie fera son entrée lors de la vent arrière... Même si le pilotage de l'avion devient un peu plus difficile, car moins précis, cela n'est pas de nature à retarder l'atterrissage. Philippe prend tout de même davantage les choses en main pour faire vivre à maman comme à moi notre premier atterrissage sous la pluie !

Une fois posé, en fin de roulage, alors qu'habituellement, à ce stade je prends tout en charge, Philippe prend les commandes et réalise une manœuvre qui me laisse un peu perplexe car inhabituelle et vivement déconseillée ! Même si je ne comprends pas tout, je l'écoute nous donner la suite du programme : « Ludo, j'ouvre la verrière et tu sautes hors de l'avion, et vous madame, vous ne bougez pas ! » Je comprends alors qu'en bon gentleman, il me demande de sortir de l'avion pour faire sans attendre les dernières opérations, et que maman sera délivrée plus tard  quand la pluie aura cessé... Hé ben non !!! On rentre carrément l'avion dans le hangar avec maman dedans, qui a alors pu sortir de son petit avion sans une goutte !

Mon vol avec ma passagère de marque est terminé, et vu le large sourire qu'elle a arboré en sortant, je ne doute pas que cette expérience lui ait plu et qu'elle ne l'oubliera pas de si tôt. Cela aura également été l'occasion pour moi de lui offrir le cadeau qu'elle mérite en ce dimanche de fête des mères !




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