Après une longue période cloué au
sol, jouant de malchance avec la météo, la première journée
hivernale de beau temps est enfin arrivée ce 16 février 2012.
Depuis bien longtemps Philippe m'avait
demandé de préparer la navigation de mon choix avec 4 branches
distinctes pour la prochaine heure de vol.
Puisque j'avais une totale liberté
dans le parcours, je voulais en profiter, d'une part, pour explorer
de nouveaux horizons, et d'autre part, pour aller me poser sur des
aérodromes un peu plus importants, afin de voir autre chose que les
petits aérodromes de campagne habituels...
Petit coup d'œil à la carte de
navigation VFR, et rapidement je jette mon dévolu sur la Montagne
Noire, Castelnaudary et Castres.
Pour préparer le vol, il me faut tout d'abord télécharger les cartes VAC sur le site du SIA pour vérifier dans un premier temps que je peux me poser sur chacun des aérodromes. Manque de chance, bien que situé qu'à 1000
pieds d'altitude (450 mètres), la Montagne Noire n'est accessible
qu'aux pilotes ayant la qualification vol de montagne.... Je remplace
donc la Montagne Noire par Revel, aérodrome tout proche de la
Montagne Noire, mais habituel...
Une fois le parcours arrêté, je passe
à l'étude des éventuelles classes d'espaces traversés, étude du
relief, etc... Il ne reste plus qu'à faire mon log de nav (la liste detoutes les étapes en indiquant les temps et les caps à suivre) et analyser le plan de chacun des aérodromes, pour me faire une représentation mentale de ce qui m'attend sur le terrain. Ca y est ma navigation est prête. Il ne me restera
plus qu'à regarder la météo le jour J... Après bon nombres de
vols annulés, ça y est, la météo est d'accord. Visibilité
maximale, pas de nuage, pas de vent : conditions idéales.
A mon arrivée, Philippe me demande
donc le parcours et valide... Pour avoir déjà expérimenté
l'inactivité pendant une longue période, je m'attends à avoir
quelques soucis de confiance, et je demande donc à Philippe de faire
1 tour de piste pour me remettre en jambe. « Mais non, c'est
pas la peine, on verra ça à Castelnaudary ! ». Bon d'accord...
Finalement, Philippe avait raison, je
suis bien à l'aise malgré l'inactivité de ces derniers mois. Pas
le moindre soucis ni hésitation au décollage. Me voilà en
croisière en direction de Castelnaudary.
Le vol évoluant en espace aérien de
classe G, je n'ai aucune obligation de contacter qui que ce soit. En
revanche, j'ai la possibilité de contacter sur une fréquence
déterminée, un organisme m'assurant l' « information de
trafic et/ou de vol »(voir article sur les classes d'espaces...à venir !).
Cet appel n'est en rien obligatoire, mais étant donné que tout se
passe bien, je décide, pour l'exercice, de gérer l'appel à ce
service : déclinaison de qui sommes nous sommes, d'où nous
venons, où mous sommes, où nous allons, configuration du
transpondeur, etc...
10 minutes plus tard, voilà que le
terrain de Castelnaudary apparaît sous nos yeux.
Survol à haute altitude pour la détection du vent... Intégration en vent arrière...Base... Finale... Arrondi... Ca y est l'avion est au sol ! Nous avions décidé de ne pas nous arrêter, de faire simplement un "touch and go". Je contrôle donc le roulage sur la piste (l'avion va alors grosso modo à 100/120 k/h), et hop ! Remise des gaz et nous sommes repartis pour les étapes suivantes : Revel puis Castres.
Nous avons l'habitude d'aller nous poser à Revel, et la situation du jour ne présente pas de grande nouveauté, qui plus est en l'absence totale de trafic. En revanche, la dernière étape sera un peu plus technique...
Arrivée à Castelnaudary |
Survol à haute altitude pour la détection du vent... Intégration en vent arrière...Base... Finale... Arrondi... Ca y est l'avion est au sol ! Nous avions décidé de ne pas nous arrêter, de faire simplement un "touch and go". Je contrôle donc le roulage sur la piste (l'avion va alors grosso modo à 100/120 k/h), et hop ! Remise des gaz et nous sommes repartis pour les étapes suivantes : Revel puis Castres.
Nous avons l'habitude d'aller nous poser à Revel, et la situation du jour ne présente pas de grande nouveauté, qui plus est en l'absence totale de trafic. En revanche, la dernière étape sera un peu plus technique...
En effet, Castres étant une ville
militaire, il existe pas mal de règles spécifiques à respecter,
notamment avec des zones de survol interdites, et des zones dites
dangereuses à éviter. Finalement, Philippe me donne les bonnes
instructions, les bons conseils et la difficulté ne résidera en
fait pas là où je l'attendais...
La première étape de l'atterrissage
est « la verticale terrain » consistant à survoler le
terrain à haute altitude pour visualiser la manche à air au sol et
connaître la direction du vent.
Alors que nous donnons notre position et nos intentions, un autre avion nous répond qu'il est lui déjà à la vertical du terrain. Puisqu'il n'y a pas de vent, aujourd'hui, nous nous attendons donc à ce que le pilote annonce son intention de prendre la piste préférentielle orientée au cap 140 (voir article sur les cartes VAC). Coup de théâtre, il choisit de se poser sur la piste orientée au cap 320.. radicalement opposée ! Etant donné qu'il n'y a pas de vent, même si cela est contraire à ce que voudrait la réglementation, cela ne pose pas de problème majeur. Nous nous adaptons donc à son choix et entamons donc notre tour de piste afin de nous poser, tout comme l'avion nous précédant, sur la piste 32. Alors que nous sommes en train de le suivre gentiment, notre camarade change soudain de cap et annonce finalement son intention de changer de piste et de se poser sur la piste 14 !
Survol de l'aérodrome de Castres La photo n'a pas été prise lors de notre vol, mais c'est bien ce nous voyions de notre DR400 ! |
Alors que nous donnons notre position et nos intentions, un autre avion nous répond qu'il est lui déjà à la vertical du terrain. Puisqu'il n'y a pas de vent, aujourd'hui, nous nous attendons donc à ce que le pilote annonce son intention de prendre la piste préférentielle orientée au cap 140 (voir article sur les cartes VAC). Coup de théâtre, il choisit de se poser sur la piste orientée au cap 320.. radicalement opposée ! Etant donné qu'il n'y a pas de vent, même si cela est contraire à ce que voudrait la réglementation, cela ne pose pas de problème majeur. Nous nous adaptons donc à son choix et entamons donc notre tour de piste afin de nous poser, tout comme l'avion nous précédant, sur la piste 32. Alors que nous sommes en train de le suivre gentiment, notre camarade change soudain de cap et annonce finalement son intention de changer de piste et de se poser sur la piste 14 !
Normalement, nous devrions reprendre
complètement notre intégration en sens inverse, mais au contraire, Philippe me
conseille de suivre à bonne distance l'énergumène, sans le perdre
de vue. « Mieux vaut l'avoir devant nous plutôt que
derrière ! ». Après ces manœuvres pas très
catholiques, ce drôle d'oiseau se pose enfin et libère la piste. Nous
pouvons donc maintenant finir notre manœuvre sereinement.
Après ces péripéties, j'ai tout de même une petite récompense : un avion Air France évolue sur le taxiway de l’aérodrome !!! En fait non, pas de l'aérodrome mais de l'aéroport ! Pour la première fois de ma vie de pilote, je ne me suis pas posé sur un simple aérodrome, mais sur un vrai aéroport ! La qualification d'aéroport signifie que le terrain de Castres Mazamet est utilisé par les vols commerciaux de frêt et/ou de passagers. Effectivement, Air France y assure des liaisons quotidiennes depuis Paris. Je me suis donc posé sur une piste d'aéroport utilisé par aussi par des pilotes de ligne !:)
Après ces péripéties, j'ai tout de même une petite récompense : un avion Air France évolue sur le taxiway de l’aérodrome !!! En fait non, pas de l'aérodrome mais de l'aéroport ! Pour la première fois de ma vie de pilote, je ne me suis pas posé sur un simple aérodrome, mais sur un vrai aéroport ! La qualification d'aéroport signifie que le terrain de Castres Mazamet est utilisé par les vols commerciaux de frêt et/ou de passagers. Effectivement, Air France y assure des liaisons quotidiennes depuis Paris. Je me suis donc posé sur une piste d'aéroport utilisé par aussi par des pilotes de ligne !:)
Lors de ce vol j'aurais donc pris en
charge complètement la navigation, depuis la préparation jusqu'au moindre échange radio, en passant par l'utilisation du GPS. Ce vol est donc la première navigation que j'aurais gérée
de A à Z. Qui plus est, le vol aura duré 1h30, ce qui constitue un
vol tout de même assez long, et ma concentration n'aura pas faibli,
même en fin de parcours. Enfin, je note également, que malgré une inactivité prolongée, mon retour dans les airs n'a pas été trop difficile.
Lors du débriefing, Philippe m'avouera, quant à lui, n'avoir plus grand chose à faire si ce n'est « compter les points ». Il me confiera aussi commencer à prendre un peu plus de plaisir à voler avec moi, car il me fait de plus en plus confiance et est plus détendu.
Me voilà maintenant dans une nouvelle phase, celle de l'acquisition d'expérience et Philippe commence à évoquer la prochaine grande étape : mon lâcher solo en navigation : refaire tout ça... tout seul !
Lors du débriefing, Philippe m'avouera, quant à lui, n'avoir plus grand chose à faire si ce n'est « compter les points ». Il me confiera aussi commencer à prendre un peu plus de plaisir à voler avec moi, car il me fait de plus en plus confiance et est plus détendu.
Me voilà maintenant dans une nouvelle phase, celle de l'acquisition d'expérience et Philippe commence à évoquer la prochaine grande étape : mon lâcher solo en navigation : refaire tout ça... tout seul !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire