jeudi 1 décembre 2011

Leçon n°1 : la familiarisation de l'appareil

Nous arrivons pile poil à l'heure à l'aéroclub, Philippe est déjà là, en train de peaufiner l'inspection de l'appareil avant le vol. Première surprise : la ailes des avions ne sont pas en métal mais en toile extrêmement tendues et cousues sur les armatures. L'ensemble semble d'ailleurs assez fragile et léger pour l'utilisation que nous allions en faire un quart d'heure plus tard !!!

Première étape : monter dans l'appareil. A priori ça n'a rien de très difficile... sauf si on met le pied ou il faut pas !!! Bref, après que Lucie ait failli bousiller une aile en marchant sur la toile, Philippe nous présente grossièrement les principaux cadrans et comment est organisé l'intérieur de l'appareil, puis vient rapidement la check list de décollage. Longue comme le bras, elle vise à tester l'ensemble des composants mécaniques de l'appareil, chacun ayant des noms qui me sont tous plus étrangers les uns que les autres : "entrée du mélange, le carburateur, l'allumage, l'injection, etc....". Après le vol, Philippe m'a conseillé de lire la partie sur les éléments de l'avion et la mécanique pour la prochaine fois, mais effectivement, ce ne sera pas du luxe !!!

Contrôle prévol intérieur


Ca y est, le moment est venu de tourner cette petite clé ridicule, ressemblant davantage à une clé de boite aux lettres qu'à une clé d'un engin de 120 chevaux !!! Pour ce premier vol, Philippe nous propose de réaliser la première leçon du brevet de pilotage, et directement j'entre en piste dans tous les sens du terme : après que Philippe ait échangé des codes en tous genres avec la tour de contrôle, il me demande d'amener l'appareil au bout de la piste pour le décollage !!! Et là, quand on a l'habitude de tourner un volant avec les mains et de freiner / accélérer avec les pieds, c'est plutôt perturbant puisque c'est complètement le contraire !!! On appuie sur le palonnier (une espèce de pédale) gauche ou droit pour faire tourner l'appareil et on tire ou pousse une manette pour ralentir ou accélérer !!! Résultat des courses : on croit freiner, et ben non on tourne à droite !!!!

La tour de contrôle de Lasbordes


Après une trajectoire digne d'un automobiliste avec 4 grammes dans chaque bras, nous voilà tout de même au bout de la piste. Philippe reprend son charabia avec la tour de contrôle qui semble parler le même dialecte que lui avec tous les avions du coin. A priori, c'est bon on peut décoller !!! Accélération : décollage !
Le décollage


Ca y est ça tremble de partout, le moindre secousse nous surprend, y a plus de doute on ne touche plus terre. Au bout de 10 petites minutes on atteint le niveau de croisière F020, comprendre 2000 pieds soit 600 mètres d'altitude. Par une action magique sur le "compensateur", Philippe stabilise ensuite l'appareil et tout devient plus calme, je prends même les commandes !!! Je mets les gaz, je les baisse, je tourne etc...


Ludo pilote !


Finalement, c'est pas si difficile de piloter un avion  ;) ! On a même le temps de regarder ce qu'il se passe dehors ;). Après un survol de Balma et des environs, retour à l'aéroclub où Philippe nous pose en douceur... Au final, nous aurons tout de même fait 120 kilomètres en 1 heure !

A 600 mètres de haut...



Une fois l'avion posé, je reprends les commandes pour ramener l'appareil à l'aéroclub où nous laissons Philippe avec son élève suivant. Là encore, malgré l'élève suivant, il a pris le temps de recueillir nos impressions après le vol, voir ce qu'on en pensait, etc... et le bilan est plutôt positif !!! Nous sommes tous les deux enchantés, malgré la pâleur de Lucie ;), et cette expérience qui me conforte dans l'idée de continuer !!! A quand la leçon 2 ???

Le grand jour !

Ca y est, c'est aujourd'hui le grand jour !! Après avoir trouvé une fenêtre de beau temps, mon instructeur s'est occupé de faire toutes les réservations qui vont bien pour nous et dans 2 heures, nous serons en plein vol au dessus de Toulouse !
J'ai hâte d'y être pour expérimenter enfin cette sensation qui doit être assez exceptionnelle de s'élever dans les airs, et de pouvoir contempler le sol à quelques dizaines de mètres, ou plutôt de pieds comme ils disent dans leur jargon, un pied faisant environ 30 centimètres...

L'aéroclub Dassault-Breguet

Notre première visite à l'aéroclub avait mal débuté... Même si nous avons finalement trouvé le hangar Dassault Bréguet parmi la dizaine d'aéroclubs de l'aérodrome, nous nous sommes retrouvés face à un portail bloquant sauvagement l'entrée... Après quelques sonneries classées sans suite, un coup de téléphone hasardeux a finalement trouvé écho dans ce fameux hangar plutôt bien gardé !!! "Nous rentrons tout juste de vol j'arrive !!!".
C'était Philippe qui n'a pas hésité à prendre du temps pour répondre à toutes nos questions, pour nous donner maints détails sur la vie de l'aéroclub, en quoi consiste le brevet de pilote de base et de pilote privé, etc... malgré l'attente de son élève... Avec un apriori plutôt positif en le quittant; et quelques retours d'expériences plus tard, l'aérodrome / aéroclub de mon vol d'essai était choisi !

L'aérodrome est situé sur la commune de Balma à 20 minutes de notre rue de Queven, à l'est de Toulouse. Il n'y a qu'une seule piste mais les aéroclubs y sont nombreux, dont Dassault Breguet donc.

Petite minute de culture : Qui est Marcel Bloch ? Un des premiers industriels aéronautiques du XX ème siècle. Juif et résistant, il est déporté à Buchenwald, avant d'être sauvé in extremis par les communistes. Après la guerre, il change de nom, et considérant son nom de code de résistant (char d'assaut) il choisi Marcel Dassault... Il rachète ensuite une société concurrente "Les usines Breguet" pour créer la société Dassault-Bréguet. Devenu Dassault Aviation dans les années 90, le petit constructeur d'aéronefs est aujourd'hui un des leaders mondiaux du domaine !

L'aéroclub n'a de commun avec Dassault Breguet que le nom ! Il s'agit plutôt d'un petit club reposant complètement sur des adhérents bénévoles, et regorgeant de salariés d'Airbus ou de Thales. L'ambiance a l'air assez conviviale comme en témoignent les "repas du jeudi" ou bien les journées "entretien du hangar / barbecue"...




Le choix de l'aéroclub

Pour des raisons de proximité, le choix de l'aérodrome, n'a pas été trop compliqué : Lasbordes. A 20 minutes de notre rue de Queven, c'est le plus proche et le plus accessible. Reste encore à choisir l'aéroclub et là ca devient un peu plus dur puisqu'il y en a environ une dizaine sur le terrain, allant des énormes structures (Air France, l'ENAC, Airbus, etc…) aux toutes petites regorgeant de bénévoles. C'est finalement à l'aérodrome Dassault Breguet que nous avons atterri ! La disponnibilité et la sympathie de l'instructeur que nous avons rencontré là bas, ainsi que les différents retour d'adhérents de cet aéroclub ou des aérolubs voisins nous ont convaincus !!! C'est décidé : nous ferons notre vol d'initiation dans cet aéroclub et pourquoi pas mettre ensuite le cap plein sud sur le PPL ou "brevet de pilote privé" !

Lasbordes et ses aéroclubs

Le commencement...

Un beau dimanche de novembre, on m'a conseillé de "prendre ma respiration", avant de "prendre mon envol" !!! En effet, lumineuse idée que celle de m'offrir pour mes 28 ans un vol d'initation au pilotage !!! Nous voilà donc parti avec Lucie à l'assaut des différents aérodromes et aéroclubs pour réaliser un petit rêve : voler ! Ca y est, je suis dans les rails pour expérimenter décollage, vol de croisière et attérissage dans le cockpit !